Y'a pas de mal à se faire du bien!

Ma dernière publication : Chocolats! 
Il se vend déjà comme des petits pains....

"Chocolats!" est un roman biographique qui retrace une aventure industrielle, celle de mon grand-père, fondateur de la Chocolaterie du Vivarais, aujourd'hui Valrhôna (dont c'est le centenaire cette année); et celle des conditions troubles dans lesquelles l'argent de la vente de la Chocolaterie a disparu pendant la deuxième guerre mondiale - un véritable roman policier plein de rebondissements que le plus fécond des grands maître du genre "noir" n'aurait jamais osé inventer, et dans lequel l'Église catholique tient, hélas, le premier rôle, le tout dans un ambiance de financiers verreux, de Résistance et de Collaboration. Comme si cela ne suffisait pas, le principal personnage ecclésiastique de ce roman vient d'être convaincu de pédophilie. Je n'en attendais pas tant pour faire de Chocolats! un roman baignant dans l'actualité la plus consternante! Le précieux rapport fera l'objet d'un autre billet.

Ce délicieux roman est en vente ici, en format papier  ou en format numérique, pour des prix vraiment d'ami, alors pourquoi se priver d'un tel bonheur?

Dans une première partie, « Chocolats ! » relate l’histoire de la « Chocolaterie du Vivarais », connue aujourd’hui sous le nom de Valrhôna. Albéric Guironnet l’a créée en 1920 à Tournon, il avait alors vingt-quatre ans. C’était très peu de temps après son retour de la Première guerre mondiale pendant laquelle il combattit comme second canonnier-conducteur en France (septembre 1914- octobre 1917) puis à Salonique (mai 1918 – septembre 1919). Mort à quarante deux ans, sa nécrologie est éclairante. 

Le succès, un succès étonnant (a)couronné ses efforts. La « Chocolaterie du Vivarais » s’est fait, dans toute la France, une large place. A. Guironnet, l’ancien ouvrier pâtissier, a créé dans nos villes une industrie importante, un mouvement d’affaires incontestable, une œuvre qui lui survit sans qu’il ait cessé de la dominer. Que la magnifique leçon d’énergie qu’il nous a donnée à tous ne soit point perdue.

C’est pour que cette leçon d’énergie ne soit pas oubliée que l’auteur, un de ses petit-fils, retrace dans ce roman la vie d’A. Guironnet, en se fondant sur les quelques documents qui ont subsisté et sur les souvenirs de famille, en tentant de reconstituer avec autant de vraisemblance que possible ce qu’auraient pu dire les nombreux documents perdus, et les nombreux souvenirs définitivement oubliés.

Dans une deuxième partie, « Chocolats ! » raconte aussi ce qu’il est advenu de la fortune laissée par A. Guironnet à sa mort en août 1938. Le hasard amène alors à une histoire rocambolesque, digne d’un roman policier qui plongera le lecteur dans le monde de la finance trouble, de la collaboration, des actions on ne peut plus étranges de l’Église… Il y sera question, en vrac, de Marthe Robin, de slips vendus par Rasurel à l’Afrikacorps, de la Croix-Rouge Internationale, de l’Union des Banques Suisses, d’un faux suicide, d’un vrai attentat au George V, d’un procès retentissant ou apparaissent trois grands avocats de l’époque : Joannès Ambre, René Fleuriot et Maurice Garçon. 

Un peu de making off

Albéric Guironnet a eu trois filles, dont ma mère, la petite dernière, et un autre soeur, celle du milieu, lesquelles n'ont gardé que vraiment très peu de souvenir de leur père - et, s'agissant de ma mère, les quelques souvenirs (deux ou trois...) sont faux. En revanche, la fille ainée, elle, a gardé beaucoup de souvenirs personnels et professionnels d'Albéric et d'Antoinette, sa mère. Elle a aujourd'hui 99 ans. Il y a trois ans, je me suis dit que le jour où elle disparaitra, elle emportera avec elle de précieux souvenirs.

J'ai donc passé beaucoup de temps avec elle à sauver ce qui était en danger de disparition, et je me suis documenté sur l'usine. En faisant ces recherches, je suis tombé sur beaucoup de choses incroyables, dont les conditions dans lesquelles la fortune d'Albéric avait disparu...

C'est l'occasion de faire le portrait d'une couple étonnant, et attachant, et de deux vies pleines de rebondissements.

Chocolats! est à lire sans modération, chez vous, à la plage, dans votre limousine, à moto, partout! Faites en profiter vos amis;-)))

Et une chose est sûre : plus jamais vous ne dégusterez de chocolat Valrhôna comme avant!

Et peut-être, ayant lu Chocolats! jusquà la fin, les quelques d'entre vous qui donnent à la quête du dimanche cesseront de le faire pour, à la place, se payer une tablette de Valrhona Guanaja 70% (mon préféré).

Bonne lecture!